les mains-ruisseau
la presqu'île
l'estran
les peaux mortes
microbiologie des ruines
terre ferme
le premier territoire
2 fois 180 cm²
travailler à terre
d'autres fissures
pour une texture souterraine
archéologie d'un courant d'air
itinéraire de pièces détachées
engager un pas
portée de nos pas
32 pierres
une sculpture secrète
peupler une poignée de main
la petite bibliothèque
tout autour, (en se) maintenant
un passant écrit en marchant
fabriquer des ruines
transporter une caméra
je suis une réalité mécanique
inversion d'un clivage
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TRAVAILLER A TERRE, REJOUER LA TERRE
dessins quotidiens au stylo-bille, 21x29,7 cm chacun
vdepuis 2017
_ Travailler à terre est un geste de dessin qui s’étire pour devenir une pratique. Un geste simple qui, je crois, m’appartient et avec lequel je passe du temps, pour réfléchir, écrire, être attentif ; un geste aidant.
C’est un poignet-sismographe qui effleure le papier en gribouillant des lignes légères. Les lignes s’appuient les unes sur les autres, se déforment progressivement. Chaque feuille enregistre les tracés d’une journée, le dessin du jour reprenant les déformations auxquelles le dessin de la veille parvenait. Je dessine comme j’ai pu pointer à l’usine.
Les dessins achevés sont installés à la fenêtre, le temps et la lumière dessinent à leur tour un lent dégradé qui va vers l’effacement, qui vient relier le dessin là où les jours le découpaient.
© Célie Falières
© Maëlle Raynard