MICROBIOLOGIE DES RUINES

 

terres récoltées et compressées à la main, texte mural

dimensions variables, depuis 2017

 

 

_ Principalement sur des chantiers de construction, Microbiologie des ruines consiste à récolter des terres (des terres d’ores-et-déjà extraites à la terre) pour les compresser telles quelles sous forme de briques. Ces briques s’agencent ensuite pour constituer des portions de murs. Des cimaises ou des édifices en devenir, pourtant déjà en ruine, qui intègrent une exposition avant de se reconstruire - parfois collectivement - en extérieur pour s’y dissoudre ; pour retourner à la terre.

Les morceaux de construction font écho les uns aux autres, dessinant en pointillés à une toute autre échelle, un mur aux résonances variées, évoquant tour à tour des phénomènes géologiques, des terroirs, l’accaparement des terres arables, l’appauvrissement des sols, leur artificialisation, la théorie architecturale de la valeur des ruines...

 

1 ͤ ͬ mur

Profondeur des échelles, 2016

_ à partir de la terre extraite d’un trou creusé dans un glissement de terrain dans les Alpes ; finalement installé dans un village mosellan.

 

2 ͤ mur

Séjourner, 2017

_ à partir de la terre récoltée en marchant dans différentes parcelles de vignes ; finalement installé sur un terrain en jachère dans la Gard, à proximité du camp militaire de Saint-Maurice-l’Ardoise (anciennement camp de transit et de reclassement pour harkis).

 

3 ͤ mur

L’autre pays, 2018

_ à partir de la terre prélevée sur différents chantiers de construction (en Moselle et Savoie) ; finalement installé à Dudelange, à proximité du centre d’art Nei Liicht.

 

1 ͤ ͬ ͤ tour

Les crues de Saravi, 2018

_ à partir de la terre prélevée à Metz sur le chantier du Muse, vaste complexe commercial ; finalement installé en zone inondable en bord de Sarre.

 

4 ͤ mur

L’autre pays, 2019

_ à partir de la terre prélevée sur différents chantiers de construction du bassin chambérien (73) ; finalement installé à Lyon, à proximité de l'espace d'exposition d'art contemporain L'attrape-couleurs.

 

5 ͤ mur

Mémoire immobile des matières nomades, 2020

_ à partir de la terre prélevée sur des chantiers de construction à Belfort, Metz et Reims.

 

© Karine Debouzie

_ 5 ͤ  mur

_ 4 ͤ  mur

© Marianne Mispelaëre

© Natasa Nedelkova

© Natasa Nedelkova

© Claire Perret

© Pascal Bernard

_ 1 ͤ ͬ ͤ  tour

© Camilla Cason

© François Génot

_ 3 ͤ  mur

© Célie Falières

_ 2 ͤ  mur

_ 1 ͤ ͬ mur